Field 7 du 3eme Centre d’Instruction pour l’Aviation Américaine 1917-1919
( Voir la page d’introduction https://www.anciens-aerodromes.com/?p=5901 )
Commune de Saint-Valentin. Surface106 hectares. 12 hangars et 15 baraquements – 106 hectares, commune de Saint-Valentin. Apprentissage du vol en formation avec des Nieuport 15m2 – 120 HP.
Pris en charge le 17 décembre 1917 – Apprentissage du vol en formation sur Nieuport Type 27, 15m2.
Le Field n° 7 se trouvait à deux kilomètres à l’est du centre bourg de Saint-Valentin auquel il était relié directement parla RD80c. Le domaine des Dormes se trouve au nord-est de l’emplacement de l’ancien champ d’aviation et le domaine du Colombier au sud. Des antennes tournantes Alliss et des bâtiments de et des bâtiments de Télédiffusion de France (TDF) occupent actuellement une partie de l’emprise.
C’est le 13 novembre 1917 qu’un détachement de trente hommes du 37th Aero Squadron arriva sur le terrain. La seule construction à cette époque sur le site était un baraquement inachevé. Peu après leur arrivée les hommes durent affronter un hiver des plus sévères. C’est dans ces conditions que débuta la construction des baraquements et des hangars. Les hommes se trouvaient cantonnés dans les mêmes bâtiments que la cuisine, le mess et les ateliers. Les baraquements ne disposaient pas de parquet et l’eau venait d’une ferme voisine. Vers le 25 novembre 1917 arriva sur le terrain le premier avion un Nieuport type 2 – 120 HP.
Durant les mois de décembre 1917, janvier et février 1918 les conditions climatiques empêchèrent de voler régulièrement, mais les travaux de construction se poursuivirent. Baraquements, hangars et autres constructions, routes, trottoirs, assainissements et réseau d’eau furent réalisés.
Le mois de février 1918 permit la reprise des entraînements aériens. Pendant ce temps l’expansion et le développement du Field n° 7 furent rapides, avec en outre la mise en place de douches, l’électrification des bâtiments, un accroissement du nombre d’avions, du nombre de hangars ainsi que de baraquements et beaucoup d’autres innovations qui favorisèrent les conditions d’entraînement des pilotes. Le mess, les cuisines, les baraquements et les autres constructions étaient tous de grande qualité d’un point de vue sanitaire. Le Field n° 7 d’un point de vue médical était la meilleure de toutes les implantations.
Au 3 novembre 1918, le Field n° 7 comprenait quinze baraquements, treize hangars et de nombreuses petites constructions. De plus une centrale électrique fournissait l’éclairage (source Gorrel – History of the American Expeditionary Forces Air Service 1917-1919 National Archives Serie G volume 9 p. 304 à 308).
Hiram Bingham évoque l’apprentissage sur le Field n° 7 du vol en formation : «en plus de se familiariser avec un moteur plus puissant, l’instruction principale sur le Field 7 consistait en des exercices de vol en formation et les tactiques de patrouilles, aussi bien offensives que défensives… …Nous étions aidés par les aviateurs qui étaient engagés dans les combats avec l’ennemi… ».
«C’était l’un de nos meilleurs champs d’aviation et le seul terrain à réussir à développer à partir de ses propres équipes un orchestre, soit dit en passant, qui faisait une excellente musique et qui a largement contribué à améliorer la cohésion des hommes du Field 7 » (BINGHAM (Hiram) – An explorer in the Air Service. Formerly Lieutenant-Colonel, air service,U.S.A.New Haven.YaleUniversity Press.LondonI. Humphrey Milford,OxfordUniversity Press 1920. Copyright, 1920, by Yale University Press, pages 150 et 151).
C’est sur le même terrain que furent mise en place ultérieurement les conditions nécessaires à l’instruction au vol de nuit : «le vol de nuit était pratiquement inconnu avant la guerre. Peu à peu, l’utilisation des bombardiers de nuit se répandant, Paris et Londres reçurent de fréquentes visites nocturnes. La réponse à ces incursions fut le développement de la chasse de nuit… …Une demi-douzaine des pilotes, parmi les plus habiles que nous avions pu trouver, furent… …sélectionnés pour cette formation… …Ce fut une amère déception pour le Capitaine Melin et son groupe d’excellents pilotes que l’Armistice fut signé la semaine même où ils perfectionnaient leur aptitude à coopérer avec les compagnies de projecteurs» (BINGHAM (Hiram) – An explorer in the Air Service. Formerly Lieutenant-Colonel, air service,U.S.A.New Haven.YaleUniversity Press.LondonI. Humphrey Milford,OxfordUniversity Press 1920. Copyright, 1920, by Yale University Press, page 179).
(Limites terrain, Didier Dubant, membre 2A)